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Vendredi, Mme l’ambassadrice Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, a prononcé un discours lors de la réunion de printemps du Women’s Leadership Board à la John F. Kennedy School of Government de l’université de Harvard, dans le Massachusetts (États-Unis).

Le 8 mars 2015, Mme l’ambassadrice Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, a prononcé un discours lors de la réunion de printemps du Women’s Leadership Board à la John F. Kennedy School of Government de l’université de Harvard, dans le Massachusetts (États-Unis).

Le jour de clôture de la réunion, Mme l’ambassadrice Nusseibeh a présenté un exposé sur le Moyen-Orient, du point de vue des Émirats arabes unis et des Nations unies. 

En établissant des comparaisons entre les États-Unis et les Émirats arabes unis, Mme l’ambassadrice Nusseibeh a noté que “notre pays est construit sur des principes fondamentaux d’ouverture et de tolérance, où plus de 200 nationalités et personnes de toutes religions coexistent pacifiquement”.   

Faisant référence à la centralité de l’autonomisation des femmes dans le modèle de développement des Émirats arabes unis, Mme l’ambassadrice Nusseibeh a souligné le rôle important des dirigeants des Émirats arabes unis dans l’inscription de l’égalité et de la justice sociale et de l’égalité des chances dans la constitution pour tous les citoyens

Mme l’ambassadrice Nusseibeh a noté l’importante contribution de l’éducation des femmes aux EAU. Le nombre très élevé de femmes qui obtiennent un diplôme universitaire s’est traduit par des effets extrêmement positifs pour l’économie, la stabilité et la sécurité ainsi que pour la construction de l’économie de la connaissance du pays.

Elle a noté qu’en 2012, les EAU ont introduit une législation obligatoire exigeant la présence de femmes dans les conseils d’administration de toutes les entreprises et agences gouvernementales. L’objectif de cette législation est de garantir la participation des femmes en tant que décideurs dans les entreprises et le gouvernement, et leur pleine intégration dans le processus de développement et de construction nationale des EAU. 

Madame l’ambassadrice a également abordé la situation actuelle au Moyen-Orient et les défis résultant de la montée des conflits dans la région, qui ont forcé près de 14 millions de personnes à fuir l’Irak et la Syrie, soit plus d’un quart des personnes déplacées dans le monde.

Mme l’ambassadrice Nusseibeh a souligné que ces crises humanitaires mettent à l’épreuve la capacité de la communauté internationale à réagir suffisamment, ou à fournir une sécurité ou une protection adéquate à ceux qui en ont besoin. Cela a obligé les réfugiés à prendre des mesures de survie désespérées et dangereuses, comme envoyer leurs enfants au travail ou marier des mineures, ce qui les a rendus plus vulnérables au trafic, à la traite et à l’exploitation des êtres humains.

Elle a souligné que les groupes extrémistes utilisent l’impasse du processus de paix au Moyen-Orient pour faire avancer leur programme, et a insisté sur le fait que les EAU estiment que l’initiative de paix arabe, proposée pour la première fois en 2002 par feu le roi Abdallah d’Arabie Saoudite, ne doit pas être négligée.

“L’initiative était visionnaire et n’aurait pas dû être négligée, car elle continue d’être une proposition globale et viable pour parvenir à la paix et à la justice”, a-t-elle déclaré.

S’exprimant sur les priorités des EAU au niveau international, l’ambassadrice a déclaré qu’elles sont centrées sur la réponse aux défis mondiaux communs, notamment l’autonomisation des femmes, le soutien aux pays à faible revenu pour développer leurs économies de manière durable, la fourniture de secours en cas de catastrophe et d’aide humanitaire, la lutte contre l’extrémisme et la recherche de solutions politiques aux divers conflits auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

En ce qui concerne son expérience aux Nations Unies, Mme l’ambassadrice Nusseibeh a déclaré qu’après près de deux ans, elle considère l’Organisation non seulement comme indispensable et nécessaire, mais aussi comme unique. “Soixante-dix ans après sa création, elle continue à relever des défis et à assumer des responsabilités qu’aucune autre institution existante ne pourrait – ou ne choisirait peut-être – d’assumer”, saluant les efforts des Nations unies dans la lutte contre la pandémie d’Ebola, la réponse au tremblement de terre dévastateur au Népal et la recherche d’un accord sur les objectifs de développement durable.

Mme l’ambassadrice a également indiqué les domaines dans lesquels les Nations unies pourraient s’améliorer, notamment en réagissant plus rapidement et de manière plus décisive pour empêcher la montée de l’extrémisme et arrêter la descente dans le chaos par l’inaction en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye. 

En réponse à une question qui lui a été posée à la fin de son discours sur les défis qui empêchent les femmes d’atteindre leurs objectifs aux EAU, l’ambassadrice a déclaré “Nous sommes dans une position enviable, tant au niveau régional que mondial, en ce qui concerne le soutien sans équivoque de nos dirigeants pour que les femmes atteignent les plus hauts niveaux dans tous les secteurs. Le seul défi pour les femmes est de tirer le meilleur parti de ces opportunités et de viser l’excellence dans tout ce qu’elles choisissent de faire”.