NEW YORK – 22 mai 2020 – Aujourd’hui, S.E. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, et S.E. Lana Nusseibeh, ambassadrice et représentante permanente des Émirats arabes unis auprès de l’ONU, ont organisé conjointement une réunion virtuelle du Ramadan réunissant le groupe des États membres de l’Organisation de coopération islamique (groupe OCI) et des hauts fonctionnaires de l’ONU pour discuter et réfléchir aux questions de solidarité mondiale, de coexistence pacifique et de responsabilité partagée dans le cadre des crises sanitaires et humanitaires actuelles, ainsi qu’au rôle positif que jouent les communautés musulmanes pour répondre à cette urgence mondiale.
En tant que président du groupe de l’OCI, les Émirats arabes unis ont co-organisé la réunion virtuelle avec le secrétaire général António Guterres, qui, en raison de la pandémie, a remplacé la tradition annuelle du secrétaire général de rendre visite aux communautés musulmanes pendant le mois sacré du Ramadan.
Lors de cette rencontre, le secrétaire général António Guterres a souligné l’importance que revêt notre appartenance commune à l’humanité alors que le monde réagit collectivement à la pandémie. Il a déclaré “Nous avons besoin que la solidarité prime contre la montée de l’ethno-nationalisme, de la stigmatisation et des discours de haine visant les communautés vulnérables et exacerbant les souffrances. Je vous assure de mon engagement total à contester activement les messages inexacts et nuisibles, à promouvoir la non-violence et à rejeter le fanatisme anti-musulman, la haine et toutes les formes d’intolérance. Je salue les efforts du Haut Comité de la Fraternité humaine pour la prière mondiale en faveur de l’humanité du 14 mai, inspirée par le leadership interconfessionnel de Sa Sainteté le Pape François, du Grand Imam d’Al Azhar Sheikh Ahmad Al-Tayyeb et de bien d’autres”.
“Cette crise nous rappelle qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin que la paix mondiale règne. Dans ce contexte, je voudrais saluer l’appel opportun du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en faveur d’un cessez-le-feu mondial – une initiative courageuse et indispensable”, a déclaré Mme l’ambassadrice Nusseibeh. “Alors que l’incertitude et l’insécurité économique peuvent être un terreau fertile pour la xénophobie, le sectarisme religieux et d’autres formes de discrimination, il est important de nous rappeler que, lors d’une pandémie, personne n’est à l’abri tant que tout le monde ne l’est pas. Face à une crise sanitaire mondiale d’une telle ampleur, la religion ne doit pas être utilisée pour nous polariser davantage, mais plutôt pour nous rassembler dans la solidarité.”
Lors de la réunion, S.E. Tijjani Muhammad-Bande, président de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies, a déclaré : “La solidarité reste notre première ligne de défense. J’exhorte l’OCI et, par conséquent, tous les États membres à continuer de renforcer les principes de la Charte des Nations unies. Je suis convaincu que l’OCI continuera à être une voix de raison et de modération pour la paix et la sécurité internationales, la justice et le développement durable. Alors que nous arrivons à la fin du Ramadan, je suis convaincu que nous serons guidés par les valeurs de ce mois saint et les principes de la Charte des Nations unies pour pratiquer la tolérance et vivre ensemble en paix et en bons voisins.”
Outre les membres du groupe de l’OCI, Adama Dieng, secrétaire général adjoint des Nations unies et conseiller spécial du secrétaire général pour la prévention du génocide, Fatoumata Ndiaye, secrétaire générale adjointe des Nations unies au service de contrôle interne, et Mohamed Khaled Khiari, sous-secrétaire général des Nations unies pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, étaient également présents.
Les EAU ont assumé la présidence de la 46e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI en mars 2019. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les communautés religieuses des EAU et du monde entier s’efforcent de trouver un équilibre entre santé et sécurité publiques, d’une part, et pratiques religieuses, d’autre part. En ces temps nouveaux, la technologie a permis à la diplomatie et à l’observation religieuse de perdurer, mettant en relation des personnes du monde entier malgré les contraintes liées à la distance sociale.