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Mme Lana Zaki Nusseibeh, ambassadrice et représentante permanente des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, a animé hier une table ronde sur le thème “Les femmes et la paix et la sécurité face au changement climatique”, dans le cadre d’une série de débats sur le sujet organisés par les Émirats arabes unis, en partenariat avec ONU Femmes, qui assure le secrétariat de l’Étude mondiale sur la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, et l’Institut de Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité.

Le panel a réuni des experts de renom sur le sujet, notamment Jeffrey Sachs, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement ; Lakshmi Puri, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes ; Susan Markham, coordinatrice principale de l’Agence des États-Unis pour le développement international pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; et Eleanor Blomstrom, directrice de programme et chef de bureau à l’Organisation des femmes pour l’environnement et le développement.

Mme l’ambassadrice Nusseibeh a souligné l’impact différentiel du changement climatique sur les femmes, en déclarant : “Dans le monde en développement, les impacts du changement climatique sont surtout ressentis par les femmes, qui représentent 70 % des populations pauvres du globe. Dans ces régions, les femmes ont tendance à avoir un accès limité aux ressources et aux revenus et, souvent, des droits et une voix politique restreints”. Elle a également souligné que “bien que les femmes soient souvent les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, elles restent très conscientes des besoins de leurs familles et de leurs communautés, le changement climatique continuera à avoir un impact disproportionné sur les femmes et, à ce titre, la participation active et le leadership des femmes dans la création et la mise en œuvre de ces politiques sont essentiels”. M. Majid Al Suwaidi, conseiller à la mission des Émirats arabes unis auprès des Nations unies et négociateur principal sur le changement climatique, a souligné le rôle des Émirats arabes unis dans la réponse mondiale actuelle à l’impact du changement climatique, notamment en accueillant l’Ascension d’Abou Dabi, qui a constitué une étape majeure dans les préparatifs du sommet du Secrétaire général sur le climat. Les Émirats arabes unis ont également pris l’initiative de promouvoir des solutions au changement climatique. Cela s’est traduit par des actions sur le plan national, mais aussi par des collaborations internationales telles que le Fonds des îles du Pacifique, doté de 50 millions de dollars, qui donne des résultats tangibles dans des pays comme les Tonga et les Samoa, et d’autres îles du Pacifique qui comptent parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

Jeffrey Sachs a souligné que les femmes sont les plus touchées par le changement climatique dans les zones pauvres et rurales, et qu’il faut donc leur donner les moyens de s’adapter au changement climatique et d’en atténuer les effets. Il a souligné l’importance de l’accès des femmes et des filles à l’éducation comme un élément clé de la lutte contre le changement climatique.

Mme Lakshmi Puri a reconnu que l’autonomisation des femmes est essentielle pour trouver des solutions durables à ces deux crises déterminantes de notre époque : le changement climatique et la paix et la sécurité. Elle a ajouté que “la participation et le leadership des femmes pour relever ces deux défis n’ont jamais été aussi pertinents et urgents”. Susan Markham a souligné l’importance des réponses des femmes au changement climatique, en insistant sur le fait que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes doivent être intégrées dans les politiques et programmes d’adaptation et d’atténuation.

L’intervention d’Eleanor Blomstrom a fait écho à celle de tous les panélistes, reconnaissant que nous devons créer des espaces permettant non seulement aux femmes de se réunir pour partager leurs idées et leur expertise, mais aussi d’agir et de créer des solutions.

La table ronde a souligné le rôle essentiel que jouent les femmes dans l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, tant au niveau local que dans les débats politiques. Les panélistes ont apporté leur expertise sur la meilleure façon d’intégrer le genre dans tous les efforts d’atténuation, d’adaptation et de gestion du changement climatique en promouvant et en donnant la priorité au leadership des femmes et à leur participation à tous les niveaux de prise de décision, de planification et de mise en œuvre.

La série de panels parrainée par les EAU contribuera de manière substantielle à l’étude mondiale visant à examiner les progrès et les défis de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Chaque panel donnera lieu à un résumé, rédigé en partenariat avec l’Institut de Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité, reflétant les discussions. Ces résumés serviront de base à l’étude mondiale et seront disponibles sur le portail web d’ONU Femmes. Les Émirats arabes unis ont également contribué financièrement à l’étude.