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NEW YORK – 17 juillet 2020 – Les EAU ont réaffirmé leur engagement à faire face aux violences sexuelles en situation de conflit lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits armés.

Dans une déclaration écrite au Conseil, les EAU ont mis l’accent sur l’importance de la collaboration dans le renforcement des mesures de conformité et le démantèlement des barrières structurelles pour remédier à la situation, à la fois pour les survivants et pour les personnes exposées à la violence.

« Cette année marque le vingtième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325, et le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, » ont déclaré les EAU. « La violence sexuelle, y compris le viol, continue à être largement utilisée comme une tactique de guerre dans les situations de conflit, avec les conséquences catastrophiques à la fois pour les individues et pour leurs familles, et pour la durabilité plus large de la paix et de la reprise économique. »

La nouvelle pandémie du coronavirus (COVID-19) exacerbe la violence sexuelle et sexiste, soulignant la nécessité d’augmenter les efforts de réponse à l’échelle mondiale. Les EAU ont soutenu l’appel du Secrétaire général de l’ONU pour un cessez-le-feu général face à la pandémie du COVID-19, qui réduirait la violence sexuelle liée au conflit et permettrait la provision de services aux victimes. Les EAU ont demandé aux États membres de soutenir l’équipe d’experts de l’ONU sur l’État de droit et la violence sexuelle en situation de conflit pour qu’elle puisse continuer son travail essentiel visant à assurer la responsabilisation des crimes de violence sexuelle dans ces situations.

Les EAU ont souligné la nécessité de renforcer la prévention dans le cadre de la réforme de la sécurité et d’augmenter la représentation des femmes dans les services de police. Les EAU ont également précisé que la communauté internationale doit s’assurer que les efforts pour documenter et enquêter sur les cas de violence sexuelle sont axés sur les survivants et sont bien coordonnés.

Les EAU ont décrit leurs propres efforts pour renforcer la justice, la responsabilisation, et l’approche axée sur les survivants afin de prévenir et de faire face à la violence sexuelle liée aux conflits. Après avoir pris connaissance de la détresse des femmes yézidies, les EAU travaillent avec l’initiative de Nadia Murad afin d’assurer que la communauté de Sinjar se relève de la violence sexuelle liée au conflit. Les EAU ont également financé les efforts de reconstruction et ont contribué plus de deux millions de dollars américains pour les efforts en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans six villages à Sinjar.

Quant à leurs efforts humanitaires, les EAU ont noté qu’ils coprésentaient la « Fin de la violence sexuelle et sexiste » avec la Norvège, les Nations unies et d’autres partenaires, et se sont engagés à verser dix millions de dollars américains pour soutenir les entités qui luttent contre la violence sexuelle et sexiste. Les EAU ont ajouté qu’ils avaient fait l’une des plus grosses contributions humanitaires au Fonds des Nations unies pour la population en 2019, s’élevant à un montant de 25 millions de dollars américains pour assurer que l’agence puisse continuer son travail dans les communautés touchées par un conflit. Les EAU ont, par ailleurs, déclaré qu’ils avaient également réservé leur contribution financière pour l’Équipe d’enquêteurs de l’Organisation des Nations unies pour la promotion de la responsabilité pour les crimes commis par Daesh / État islamique en Iraq et au Levant (UNITAD) afin de soutenir leur travail associé à l’enquête sur les crimes sexuels et sexistes.

Par ailleurs, les EAU ont noté que leur programme conjoint de formation Femmes, Paix, Sécurité avec ONU Femmes développe la capacité des femmes dans la région arabe et au-delà. Les EAU ont ajouté que la participation fructueuse des femmes dans le secteur de la sécurité permet de prévenir activement la violence sexuelle liée aux conflits et également de créer un environnement stimulant pour les femmes. Les EAU ont également déclaré que leur prochain Groupe de haut niveau d’une série coprésentée par l’Institut Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité examinera l’accès des femmes à la justice dans la reconstruction après un conflit et des moyens d’améliorer l’application de la législation sensible aux questions de genre.