Partager

NEW YORK – Lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité (FPS), les EAU ont souligné l’importance de l’égalité des sexes et de l’émancipation des femmes dans la prévention des conflits et des efforts accrus afin de maintenir la paix et la sécurité internationales.

“La participation importante des femmes est au cœur de la mise en œuvre du programme FPS,” a précisé SE Lana Nusseibeh, ambassadrice et représentante permanente des EAU auprès des Nations unies. “Cela implique la reconnaissance d’un organisme de femmes et des rôles essentiels joués par les femmes dans les communautés locales, ainsi que leur participation aux processus politiques et de paix, et au renforcement des institutions. Les EAU continueront à promouvoir la participation des femmes en tant que principe clé de nos efforts mondiaux en matière de sécurité et de paix et s’engagent à travailler pour la mise en œuvre effective du programme FPS.”

L’ambassadrice Nusseibeh a félicité les mesures prises par les Nations unies visant à rendre le programme FPS opérationnel, mais a souligné que les progrès doivent se poursuivre à un rythme accéléré. Elle a précisé que la mise en œuvre du programme sur le terrain restait un défi en raison de la conjonction des menaces y compris la hausse du terrorisme et de l’extrémisme, le ciblage des femmes et des jeunes filles dans les zones de conflit, et le caractère prolongé des crises aujourd’hui. Par ailleurs, elle a cité le nombre faible de femmes dans les efforts de consolidation de la paix et de médiation et elle attend de la communauté internationale qu’elle s’engage à améliorer cette situation en apportant une aide financière à une demande que la participation des femmes au processus de paix atteigne 50 pour cent.

Reconnaissant l’importance du soutien financier pour une mise en œuvre efficace du programme FPS, l’ambassadrice Nusseibeh a souligné la “Politique 100% femmes” des EAU. Récemment lancée, la politique vise à assurer qu’en 2021, 100 pour cent de l’aide étrangère bilatérale et multilatérale ciblera ou intègrera l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes en tant que composantes clés de la politique et des programmes du Ministère. “La recherche continue à démontrer le rapport direct entre l’égalité des sexes et la prévention des conflits et nous estimons que cette politique est un moyen réel et tangible de l’atteindre,” a-t-elle ajouté.

Un élément clé de la stratégie mondiale des EAU pour mettre en œuvre le programme FPS est son partenariat avec ONU Femmes. L’ambassadrice Nusseibeh a souligné que même si la contribution des EAU en 2018 à ONU Femmes d’un montant de 5 millions de dollars américains était libre, les EAU ont prié l’organisme d’utiliser une partie des fonds pour assurer la mise en oeuvre du programme FPS.

Par ailleurs, elle a noté qu’en réponse à l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, visant à augmenter le nombre de femmes dans le maintien de la paix, l’Union générale des femmes des EAU, le Ministère de la Défense, et ONU Femmes organiseront une formation militaire et de maintien de la paix pour les femmes arabes – la première en son genre dans la région. Elle a reconnu que les opérations de maintien de la paix et les employés en uniforme restaient les représentants les plus visibles des Nations unies et que l’amélioration de l’égalité entre les sexes dans les opérations de paix était un impératif stratégique.

Par ailleurs, l’ambassadrice Nusseibeh a insisté sur le besoin crucial de promouvoir une participation importante des femmes dans les processus de paix formels et informels dans le monde entier. Elle a déclaré : “Dans notre région, nous faisons face au défi de crises prolongées, qui sont simplement ‘gérées’ en l’absence de solutions politiques. Les EAU aspireront à soutenir l’existence d’initiatives politiques incluant la collaboration avec des envoyés de l’ONU pour soutenir la participation effective des femmes à la consolidation de la paix.”

L’ambassadrice Nusseibeh en a profité pour féliciter Nadia Murad et Dr. Denis Mukwege pour avoir obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2018 et a loué leur dévouement inlassable pour avoir mis en avant la détresse des survivantes de la violence sexuelle en période de conflit et leur travail visant à améliorer les vies des personnes concernées. A cet égard, elle a souligné à quel point les voix individuelles pouvaient placer le FPS au cœur des préoccupations mondiales.