New York – 8 mai 2020 – Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à l’occasion du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les Émirats arabes unis ont souligné que le multilatéralisme et la coopération internationale restaient essentiels pour résoudre les problèmes mondiaux et tirer les leçons qui s’imposent afin de prévenir de futures atrocités.
“Alors que nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le sol européen, ses conséquences ont eu un impact direct au Moyen-Orient qui ne fait pas souvent partie du récit européen. L’équilibre des pouvoirs et les divisions géographiques établis à la fin de la Première et de la Seconde Guerre mondiale par les vainqueurs ont déterminé les frontières et les nouvelles lignes de démarcation du Moyen-Orient d’une manière qui a encore aujourd’hui de profondes ramifications”, a déclaré S.E. Mme Lana Nusseibeh, ambassadrice et représentante permanente des Émirats arabes unis auprès de l’ONU. “L’ordre mondial qui a été forgé sur ces cendres est la meilleure garantie dont nous disposons pour notre sécurité collective. En pleine pandémie, cette discussion ne pouvait pas être plus opportune. Alors que le monde est en proie à l’impact de la COVID-19, les Émirats arabes unis s’engagent à réaffirmer ces principes fondateurs de l’ONU.”
Mme l’ambassadrice Nusseibeh a souligné que les atrocités collectives ne commencent pas par la violence, mais par les premiers signes d’oppression contre des personnes en raison de leur identité et par une propagande extrémiste. Elle a noté que les signes de ces divisions réapparaissent aujourd’hui avec les discours de haine et la xénophobie dans le monde entier. À cet égard, elle a réaffirmé l’engagement des Émirats arabes unis à prévenir la radicalisation accrue des jeunes dans une région marquée par la violence sectaire, les programmes hégémoniques et l’extrémisme.
En outre, Mme l’ambassadrice Nusseibeh a souligné que la communauté internationale ne doit pas fermer les yeux mais agir rapidement dès que des signes d’alerte sont identifiés, ajoutant que le Secrétaire général des Nations unies, le Conseil de sécurité et les différents États membres ont tous un rôle à jouer pour prévenir le déclenchement de la violence. Elle a noté que les Émirats arabes unis continuent à promouvoir des solutions pacifiques dans la région et dans le monde entier, et a réaffirmé leur engagement envers l’appel du Secrétaire général des Nations unies en faveur d’un cessez-le-feu mondial. “Lorsque la prévention échoue, a-t-elle déclaré, il est essentiel de respecter la Charte des Nations unies, le droit international et le droit humanitaire international pour atténuer les effets des conflits armés.”
“Que ce soit dans le contexte d’atrocités de masse ou d’une pandémie mondiale, l’histoire nous jugera en fonction du fait que nous aurons ou non laissé derrière nous des membres de notre communauté internationale, en particulier les plus vulnérables”, a déclaré Mme l’ambassadrice Nusseibeh. “Ils devraient rester au centre de nos efforts aujourd’hui.”
La réunion a été convoquée par la République d’Estonie, présidente du Conseil de sécurité pour mai 2020, et présidée par S.E. M. Urmas Reinsalu, ministre des Affaires étrangères de l’Estonie. Cinquante ministres des Affaires étrangères ont participé à la réunion. Elle a également comporté des exposés de S.E. M. Josep Borrell Fontelles, haut représentant de l’Union européenne, de Mme Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, et de M. Timothy Snyder, professeur d’histoire à l’université Yale.