NEW YORK – En marge de la Semaine de Haut-Niveau sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS), la mission permanente des Émirats arabes unis (EAU) auprès des Nations unies (ONU) et l’Institut Georgetown pour les Femmes, la Paix et la Sécurité (GIWPS) ont lancé une nouvelle initiative conjointe pour la promotion du rôle des femmes dans la reconstruction après un conflit qui sera réalisée au cours des 12 prochains mois avant le 20e anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU sur les FPS.
L’initiative comprend quatre tables rondes, le lancement d’un rapport de recherche majeur dans la seconde moitié de 2020, et un plan d’action de l’ONU visant à combler les lacunes dans les approches respectueuses des différences entre les sexes de la reconstruction après un conflit qui sont encore peu recherchées et mises en œuvre.
Au sujet de l’initiative, Son Excellence, Lana Nusseibeh, ambassadrice et représentante permanente des EAU auprès de l’ONU a déclaré :”Nous estimons qu’il est important de créer une dynamique avant le 20e anniversaire de cette résolution afin d’identifier les mesures que nous, en tant que communauté de l’ONU, pouvons prendre au cours des 12 prochains mois pour impliquer les femmes et leur permettre de diriger des opérations de maintien de la paix et de prévention des conflits. La recherche nous a démontré à maintes reprises la valeur de l’engagement des femmes envers la politique afin d’assurer une paix durable, la sécurité et le développement pour tous. C’est un grand plaisir de collaborer de nouveau avec l’ambassadrice Melanne Verveer et son équipe à l’institut afin d’identifier les mesures et les réformes concrètes que les États membres et les agences de l’ONU peuvent entreprendre et préconiser afin d’assurer la parité hommes-femmes dans les processus et les services après un conflit que l’ONU approuve et facilite à temps pour le 20e anniversaire.”
L’ambassadrice Melanne Verveer, directrice exécutive de FPSIG et ancienne ambassadrice américaine pour les questions mondiales des femmes, a dit : “Nous devons accorder une plus grande importance à la période de transition critique lorsqu’un pays émerge d’un conflit. Cela fournit une fenêtre d’opportunité particulière pour inclure les femmes et leur permettre de contribuer à une nouvelle constitution, de développer des institutions démocratiques, et de promouvoir la stabilité, l’opportunité économique, et une paix durable.”
L’évènement a également présenté la première table ronde de la série animée par les deux partenaires, avec la Mission permanente de l’Allemagne auprès de l’ONU, mettant l’accent sur la gouvernance après un conflit et la participation politique. Elle a évalué les facteurs qui ont entrainé des gains importants dans la participation politique des femmes, tout en examinant l’impact des quotas, l’engagement formel des femmes envers les partis politiques, les réformes légales et constitutionnelles qui ancrent les droits des femmes, l’appui aux organisations de société civile de femmes nationales et locales, et le travail des exécutants et des investisseurs. Les intervenants de l’événement comprenaient l’ambassadrice Nusseibeh, l’ambassadrice Verveer, la sous-secrétaire générale de l’ONU pour les Affaires politiques et de consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, l’ambassadrice et représentante permantente du Rwanda auprès de l’ONU, Son Excellence Valentine Rugwabiza, la directrice adjointe de la Paix et la Sécurité auprès d’ONU Femmes, Mme Olufunmilayo Balogun, l’agent de programme supérieur pour la religion et les sociétés inclusives à l’Institut américain pour la Paix, Mme Palwasha Kakar, la directrice du programme Women Lead à l’Institut national démocratique, Mme Olena Yena, et l’ambassadeur et représentant permanent adjoint de l’Allemagne auprès de l’ONU, Son Excellence Jurgen Schulz.
Les autres tables rondes mettront l’accent sur la justice et la règle de droit, la relance économique, et l’inclusion, ainsi que l’adaptation climatique et la réforme du secteur de la sécurité. Le rapport de recherche reflètera les conclusions et les statistiques clés développées par FPSIG parallèlement à et en s’inspirant de la série de tables rondes et visant à cataloguer les meilleurs “arguments commerciaux” et pratiques autour de la parité hommes-femmes dans la reconstruction après un conflit. Le plan d’action de l’ONU vise à traduire les contenus de la recherche et des tables rondes en un programme destiné à la communauté de l’ONU.
Les EAU restent fermement résolus à promouvoir le programme de FPS. En juillet 2019, les EAU et ONU Femmes ont annoncé qu’un deuxième cycle du Programme de Formation militaire et de maintien de la paix pour les Femmes – parrainé par Son Altesse Sheikha Fatima bint Mubarak, présidente du Conseil supérieur de la maternité et de l’enfance, et présidente suprême de la Fondation pour le développement de la famille, et géré en partenariat avec ONU Femmes, le Ministère de la Défense des EAU, et l’Union générale des femmes – devrait être lancé au mois de janvier 2020. Le programme fait partie des efforts déployés par les EAU visant à promouvoir le programme FPS et à accroître le rôle essentiel des femmes dans le secteur de la sécurité et l’efficacité des opérations de maintien de la paix, et à doter les femmes civiles des compétences afin de se protéger et protéger leurs communautés en période de conflit.
Auparavant, entre 2014-2015, la Mission des EAU auprès de l’ONU et FPSIG ont collaboré sur une série de tables rondes avec ONU Femmes sur les femmes, la paix et la sécurité visant à éclairer l’Étude mondiale sur la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité en explorant les nouveaux enjeux du programme. Au terme de la série, les partenaires ont établi une publication conjointe, soulignant cette série de dialogues politiques révolutionnaires.