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NEW YORK – 22 mai 2020 – Les Émirats arabes unis ont souligné l’importance de mettre en œuvre des mesures de confiance. Les États membres disposant d’une expérience dans l’application des normes existantes en matière de cybernétique pourront partager leurs meilleures pratiques lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la cyber-stabilité, le renforcement des capacités et la prévention des conflits.

“Bien que l’environnement numérique soit de plus en plus utilisé pour des activités malveillantes, nous ne devons pas perdre de vue les énormes avantages qui découlent d’un environnement TIC ouvert, sûr, stable, accessible et pacifique”, a souligné Mme Amiera Alhefeiti, représentante permanente adjointe des Émirats arabes unis auprès des Nations unies.

Mme Alhefeiti a déclaré que le Moyen-Orient n’était pas à l’abri du risque posé par les cyberactivités malveillantes, notant que depuis 2012, la région a été le théâtre d’un certain nombre d’attaques perturbatrices contre des installations de pétrole et de gaz naturel susceptibles de déclencher un conflit dans un environnement déjà tendu. À cet égard, elle a déclaré que les États membres devraient se conformer au droit international applicable pour promouvoir la cyber-stabilité, bien que des questions subsistent sur la manière dont le droit international s’applique aux activités en ligne des États, sur la meilleure façon de mettre en œuvre les normes existantes et sur la nécessité de nouvelles normes. Les Émirats arabes unis soutiennent les travaux du groupe de travail à composition non limitée sur les TIC et du groupe d’experts gouvernementaux (GEG) des Nations unies pour 2019-2021, qui fournissent tous deux des orientations supplémentaires dans ce domaine.

Au niveau technique, les Émirats arabes unis échangent des informations avec des organisations régionales telles que l’Organisation de coopération islamique et le Conseil de coopération du Golfe. Mme Alhefeiti a ajouté que l’échange d’informations élémentaires réduit le risque d’erreurs de calcul, et que l’ouverture de canaux de communication contribue à apaiser les tensions résultant de signaux mal interprétés et même de cyberactivités malveillantes.

En outre, Mme Alhefeiti a souligné que, bien que les mesures de stabilité cybernétique entre les États soient importantes, toutes les parties prenantes – États, secteur privé, organisations régionales et société civile – ont un rôle à jouer dans la création d’un environnement de confiance pour que chacun puisse s’épanouir. En 2018, la création du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations unies sur la coopération numérique a été décidée pour contribuer au débat public plus large sur la coopération intersectorielle et transfrontalière afin de réaliser tout le potentiel social et économique des technologies numériques et d’atténuer les risques qu’elles pourraient poser.

La réunion a été convoquée par l’Estonie, la Belgique, la République dominicaine et l’Indonésie, membres du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que par le Kenya. Elle a été ouverte par Jüri Ratas, Premier ministre de l’Estonie, et présidée par S.E. Urmas Reinsalu, ministre des Affaires étrangères de l’Estonie. Elle a également été marquée par des exposés de Mme Izumi Nakamitsu, secrétaire générale adjointe des Nations unies et haute représentante pour les affaires de désarmement, de M. James Lewis, premier vice-président et directeur du programme de politique technologique au Centre d’études stratégiques et internationales, ainsi que de M. David Koh, directeur général de l’Agence de cybersécurité de Singapour.