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Vos Excellences, chers collègues,

J’aimerais remercier le Président de l’Assemblée générale de nous avoir convoqués aujourd’hui et de veiller à ce que le changement climatique reste une priorité à l’ordre du jour ici à New York, ainsi que dans le système des Nations unies au sens large.

La raison d’être de l’action climatique – et son rôle central dans l’Agenda 2030 – est claire, et nous aimerions profiter de cette occasion pour aborder trois aspects de l’action – nos efforts nationaux, nos efforts internationaux et le rôle potentiel des Nations unies.

Premièrement, au niveau national, nous pensons que le changement climatique n’est pas seulement une menace sérieuse, mais aussi une opportunité de stimuler l’innovation, la diversification et la croissance durable de l’économie et de l’emploi. En conséquence, les EAU ont œuvré à l’atténuation du changement climatique dans tous les secteurs, y compris l’objectif de 27 % d’énergie propre d’ici 2021, mis en avant à Paris. Cet engagement est soutenu par d’énormes investissements dans l’énergie à faible teneur en carbone, des codes obligatoires de construction et d’appareils écologiques, les transports publics et une meilleure planification urbaine, entre autres mesures. Nombre de nos acteurs infranationaux apportent également des contributions importantes. Par exemple, l’émirat de Dubaï a fixé un objectif de 75 % d’énergie propre pour 2050, ainsi que le Fonds vert de Dubaï, un fonds public-privé de 27 milliards de dollars, qui accélère la commercialisation des investissements verts.

Nous sommes également fiers que l’accent mis par les Émirats arabes unis sur les énergies renouvelables ait permis de réaliser des percées dans ce secteur. Grâce à un système réglementaire solide et à des investissements dans les capacités nationales de mise en œuvre, nous avons de nouveau battu l’année dernière le record mondial d’efficacité énergétique en matière de solaire, en ramenant le coût de production en dessous de trois fois celui du gaz naturel. Selon nous, cela met effectivement fin à l’argument selon lequel “les énergies renouvelables sont trop chères” sur de nombreux marchés.

Deuxièmement, nous sommes également fiers d’aider d’autres pays à utiliser leurs CDNN non seulement pour décarboniser, mais aussi pour stimuler la croissance. La capitale des Émirats arabes unis, Abou Dabi, est le siège de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), et l’aide au développement des Émirats arabes unis pour les énergies renouvelables approche maintenant le milliard de dollars. Notre objectif est de prouver que les énergies renouvelables sont immédiatement viables et permettent de réaliser des économies, et ce sur presque tous les marchés. Par exemple, les investissements que nous avons réalisés dans les énergies solaire et éolienne par le biais du Fonds de partenariat EAU-Pacifique permettent aux PEID du Pacifique d’économiser plus de 3,5 millions de dollars par an en coûts de diesel évités, même avec les prix du pétrole actuellement bas. Le mois dernier, nous avons ouvert le Fonds EAU-Caraïbes pour les énergies renouvelables, qui, nous en sommes convaincus, produira des résultats tout aussi concrets.

Enfin, nous souhaiterions que les Nations unies mettent davantage l’accent sur la mobilisation de nouveaux financements – notamment privés – pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets. En plus de la sensibilisation, nous aimerions que les Nations unies renforcent les capacités et fournissent aux États membres des conseils sur les mécanismes de financement, en particulier les mécanismes de développement de projets et les mécanismes d’assurance contre les catastrophes. Dans leurs évaluations annuelles, nous encourageons également les bureaux et agences nationaux des Nations unies à commencer à utiliser – au moins de manière informelle et interne – une mesure du nombre de nouvelles ressources qu’ils ont aidé les États membres à mobiliser pour l’action climatique.

C’est une mesure positive à envisager dans le cadre de nos efforts pour faire de Paris une réalité.

Je vous remercie.