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Les EAU s’alignent sur le Groupe des 77 et la Chine.

Dans une large mesure, le Forum politique de haut niveau 2020 a attiré notre attention sur l’impact actuel et futur de la pandémie de COVID-19 pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Alors que la crise persiste, nous essayons ensemble d’identifier les opportunités et les aspects positifs. Une partie importante du consensus émergent sur la nécessité de mieux reconstruire est le caractère central des améliorations de la préparation et de la résilience aux pandémies. Les Émirats arabes unis estiment que le fait d’élargir le concept de préparation au-delà de la pandémie pour inclure tous les risques et opportunités futurs peut contribuer de manière significative au développement durable et nous aider à réaliser les ODD. Les Émirats arabes unis utilisent les prévisions et l’anticipation des tendances mondiales comme guide et source d’inspiration pour leur planification stratégique et l’élaboration de leurs politiques. C’est la raison pour laquelle, par exemple, nous avons introduit des portefeuilles ministériels consacrés à l’intelligence artificielle, à la sécurité alimentaire et hydrique ainsi qu’au bonheur au cours des dernières années. C’est aussi le facteur déterminant qui a permis aux EAU d’être l’un des premiers grands investisseurs dans l’émancipation des femmes et les énergies renouvelables dans notre région. Sur le plan multilatéral, nous continuerons à défendre l’importance d’analyser les tendances futures et leurs opportunités, et de repenser les approches politiques et financières afin d’améliorer les vies et les moyens de subsistance. Nous pensons que mettre l’accent sur cette capacité peut aider tous les pays à progresser vers de meilleurs résultats en matière de développement.

Le changement climatique est peut-être la grande tendance la plus significative de notre époque, en particulier en ce qui concerne les effets du changement climatique sur la santé. Les Émirats arabes unis plaident depuis longtemps en faveur d’une approche fondée sur la corrélation entre le climat et la santé, reconnaissant que les conséquences du changement climatique sont également responsables de plus de 7 millions de décès par an et de coûts de santé incalculables, qui touchent de manière disproportionnée les femmes, les personnes âgées et les personnes handicapées. L’action en faveur du climat est donc un investissement économiquement intéressant et judicieux pour améliorer les résultats en matière de santé. Forts d’avoir battu le record mondial de l’énergie solaire à faible coût en avril 2020, les Émirats arabes unis renforcent la tendance mondiale qui veut que les énergies renouvelables soient la source d’énergie la moins chère, et l’action climatique pour la santé humaine représente une opportunité et un investissement plus importants. Les EAU reconnaissent l’importance des mécanismes d’alerte précoce et de financement anticipé. Ces mécanismes aident à débloquer des ressources et à mener un travail de prévention fondé sur des prévisions crédibles de catastrophes. Ils sont essentiels pour réduire les coûts humains et économiques du changement climatique.

Cette année, la COVID-19 a permis de confirmer une autre dimension des avantages que présentent pour la santé humaine l’action sur le climat et la préparation à l’avenir. La dégradation de l’environnement, les changements climatiques et la perte d’habitat naturel pour les animaux sauvages sont des facteurs avérés de transmission de maladies des animaux aux humains. Les maladies zoonotiques ont de ce fait été identifiées comme une autre raison importante pour les EAU d’investir dans la conservation. Les EAU ont rejoint un groupe de pays dans une coalition à haute ambition, qui s’engage à protéger 30 % de la terre et de la mer d’ici 2030, soit le triple de l’objectif fixé par l’ODD. Si cet objectif devient le nouveau consensus mondial, il contribuera de manière significative à l’amélioration de la situation internationale.

Les EAU croient fermement à l’adage “On ne gère bien que ce que l’on mesure”. Depuis l’adoption des ODD, on sait qu’un saut quantique serait nécessaire en matière de capacités statistiques, de disponibilité des données et de techniques de mesure pour atteindre les ODD. Le Comité national des Émirats arabes unis sur les ODD, gardien de la mise en œuvre des ODD, a donc consacré l’année 2020 à l’amélioration de la disponibilité des données nationales, en mettant l’accent sur la production de données plus pertinentes, plus précises, plus actuelles et plus facilement accessibles, normalisées dans les bureaux de statistiques de chacun de nos émirats. Pour ce faire, une série d’initiatives a été lancée afin d’analyser l’état de préparation des données, de combler les lacunes nécessaires et de définir des objectifs quadriennaux qui guideront l’élaboration des politiques. Des solutions innovantes ont été mises en œuvre pour faciliter la disponibilité des données, notamment le Carrefour ouvert de données liées aux objectifs de développement durable des Émirats arabes unis, une plateforme innovante et primée – lancée en réponse à l’invitation

du Carrefour ouvert de données liées aux objectifs de développement durable l’ONU – pour servir de plateforme centralisée aux décideurs tout en éduquant et en engageant l’ensemble de la société sur les ODD. Par ailleurs, la course de préparation aux données des ODD a été créée afin que les 16 entités membres du Comité national des ODD des EAU rivalisent d’efforts dans l’établissement de priorités pour les indicateurs des ODD et l’évaluation de la disponibilité des données dans les EAU. Cette initiative a permis de compléter les efforts entrepris pour sensibiliser aux objectifs grâce à un plan de communication spécifique. Parmi les exemples de campagne mondiale, citons le SDG Photography Award, un prix international visant à sensibiliser le public aux ODD par l’intermédiaire de photographes, qui a attiré plus de 4 000 participants du monde entier, originaires de 130 pays.

Alors que la pandémie modifie les priorités budgétaires dans le monde entier, et à juste titre, nous demandons instamment aux gouvernements nationaux, y compris au système des Nations unies, de placer les données et les mesures au premier plan des activités de développement.